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L'Information-documentation scolaire en cinq champs de connaissances et 1500 notions

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Cet article vise deux objectifs. Insister d'abord sur la singularité de l'Information-documentation scolaire en tant que matière d'enseignement au regard de la discipline scientifique de référence avec laquelle elle ne doit pas être confondue. Donner corps ensuite à cette matière scolaire en proposant une structuration originale de la discipline en cinq champs de connaissance participant des "cultures de l'information" : la Documentation, l'Information, la Communication, le Média et le Numérique. Pour ce faire, nous avons effectué un recensement de plus de 1500 termes appartenant à ces champs et susceptibles d'être enseignés dans le secondaire par les professeur.es documentalistes, soit en tant que notions à construire par les élèves, soit en tant que vocabulaire spécifique de la discipline devant être mobilisé lors des séances.

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Le niveau de formulation d'une notion

Si le professeur documentaliste sait bien, depuis quelques décennies déjà, comment formuler une capacité à atteindre et évaluer celle-ci à partir d'un référentiel de compétences, en revanche, il s'interroge souvent sur la manière dont il pourrait définir et rédiger un objectif de maîtrise de notion. Sur les fiches de préparation disponibles en ligne, on voit ainsi se cotoyer objectifs de type procédural (savoir faire, compétence) et liste de notions égrenées sans précision. Le concept de “niveau de formulation” est une réponse pertinente à cette question puisqu'il part justement de la nécessité de décrire les connaissances déclaratives. Ajoutons aussitôt qu'il permet non seulement de détailler avec une grande précision les constituants – ou caractéristiques – de la notion mais qu'il tient également compte des capacités d'intégration de l'élève. Le niveau de formualtion d'une notion à enseigner se matérialise ainsi sous la forme d'un énoncé, produit par l'élève mais anticipé par l'enseignant, énoncé qui correspond au seuil d’abstraction visé pour un niveau de scolarité donné, voire telle classe à tel moment de l'année et, in fine, pour chaque élève.

Concept didactique apparu à la fin des années 1980, son appellation est tout d'abord variable, oscillant entre “niveau de complexité” (B.-M. Barth), “registre de conceptualisation” (M. Develay), ou encore “registre de formulation” (J.-P. Astolfi et M. Develay). Il se généralise progressivement sous la forme “niveau de formulation” (G. de Vecchi, 1990) que nous retenons ici. Il émerge en Information-Documentation en 2006 (Duplessis) et trouve aussitôt sa place dans les travaux précurseurs de l'APDEN (2007) portant sur l'identification et l'analyse des “savoirs scolaires en Information-Documentation”. A partir de cette parution dans la revue de l'association Mediadoc, le chantier se poursuit en ligne et donne naissance, notamment sous l'impulsion de Florian Reynaud, au Wikinotions (2010, 2013), site collaboratif où la quasi totalité des notions info-documentaires sont analysées sur ce modèle.

A l'articulation des dimensions épistémologique (savoirs à enseigner), pédagogique (savoirs enseignés) et psychologique (savoirs appropriés), le concept de “niveau de formulation” se situe au coeur de l'approche orientée notion de l'enseignement-apprentissage de l'Information-Documentation. Pour cette raison, il gagnerait à être mieux perçu et mieux compris des enseignants documentalistes qui pourront en faire un objet de recherches, d'expérimentations et de mutualisations. Dans ce but, nous présentons ici, de manière synthétique, une définition en sept points de ce concept avant de proposer quelques principes pour l'élaboration des énoncés ainsi qu'une grille d'évaluation pour apprécier les productions des élèves.

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Les notions essentielles de l’Information-Documentation

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Quelles sont les notions « essentielles » de l'Information-Documentation ? Cette question est souvent posée par les professeurs documentalistes pour qui le temps d'enseignement est compté et qui doivent opérer des choix difficiles dans l'étendue de leur programme. Connaître ces notions essentielles leur permettrait de cibler le « noyau dur » de la discipline, de faire le tri entre le nécessaire à acquérir et le secondaire. Le didacticien Michel Develay (1992) a proposé le terme de « concept intégrateur » pour désigner ces notions qui, « à la manière des poupées gigognes, emboîtent les poupées plus petites et constituent en quelque sorte les principes organisateurs, au niveau notionnel, d'une discipline enseignée ». Les concepts intégrateurs d'une discipline constituent, ajoute-t-il, sa trame organisatrice, laquelle permet de la structurer et de la mettre en cohérence.

Le problème s'est posé pour les professeurs documentalistes dès le début des années 2000, alors qu'émergeait la didactique de l'Information-Documentation. L'enjeu est triple : au plan épistémologique tout d'abord, il s'agit de construire la matière didactique en structurant et en hiérarchisant les contenus qui la composent ; au plan pédagogique, il importe aux enseignants documentalistes de disposer d'une architecture solide pour organiser les situations d'enseignement-apprentissage et les progressions, notamment spiralaires ; au plan psychologique, enfin et surtout, il est urgent d'articuler les constructions issues de la transposition didactique aux capacités cognitives des élèves pour connaître les conditions de la meilleure appropriation possible. Différents chercheurs, dans un cadre professionnel ou universitaire et depuis presque deux décennies maintenant, se sont essayés à définir ces « notions noyaux » pour l'Information-Documentation. Ce sont ces propositions qui sont ici listées, de la manière la plus synthétique possible et en respectant l'ordre chronologique de leur publication, dans l'espoir de pouvoir révéler des évolutions mais également des constantes.

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Typologie des objectifs mobilisés dans les fiches de préparation

Il est fréquent de trouver dans les fiches de préparation déposées en ligne par les professeurs documentalistes une profusion d'énoncés pédagogiques. Certaines de ces fiches présentent en effet jusqu'à plusieurs dizaines d'objectifs, si bien que l'on s'étonne de la possibilité réelle de les atteindre dans le temps indiqué. Ils sont souvent regroupés en différentes rubriques plutôt hétéroclites sans que l'on en comprenne bien l'intérêt. Il règne pour le moins une certaine confusion à propos de ces énoncés qui, à l'analyse, n'ont ni le même but ni la même fonction, bien qu'ils soient estampillés du même mot « objectif ». Afin d'y voir plus clair, nous proposons une typologie des objectifs utilisés en Information-Documentation. Les quatre types suivants sont distingués à partir de leur but et sont illustrés d'exemples tirés de fiches repérées sur le web et actualisés.

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Les types de connaissance : table de correspondance des terminologies

Les auteurs des publications pédagogiques utilisent des expressions et des formules diversifiées pour exprimer les différents types de connaissance à mobiliser par les élèves dans les situations d'apprentissage qu'ils décrivent ou qu'ils proposent. Cette diversité a de quoi désorienter le lecteur à la recherche de repères. Il croit alors avoir affaire à une nouvelle carte quand il ne s'agit bien souvent que d'une reformulation originale de la triade classique savoir, savoir faire, savoir être. Dans ce cas, une table des correspondances peut s'avérer utile pour apprendre à retrouver la structure fondamentale de bien des réflexions sur l'apprentissage. Nous prendrons pour exemples des cas d'auteurs s'intéressant à l'Information-Documentation.

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Des buts aux objectifs en Information-Documentation

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L'Information-Documentation, matière disciplinaire aujourd'hui reconnue, concourt à rejoindre les finalités de l’École et s'organise à partir de buts et d'objectifs d'apprentissage qu'il importe de préciser afin de structurer la matière, de préciser les orientations, et d'en clarifier les enjeux. Après avoir rappelé la genèse de l'élaboration des buts de l'Information-Documentation qui a conduit à la proposition du GRCDI en 2010 et à son développement par l'APDEN en 2014, nous proposons de mettre en correspondance ces buts avec des énoncés d'objectifs opératoires repérés dans deux bases.

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Les invariants de la fiche d'activité(s)

P. Duplessis.

L'incontournable fiche d'activité se retrouve au centre de la grande majorité des séances pédagogiques. Elle médiatise les rapports entre l'enseignant.e (ses attentes), l'élève (son travail) et les connaissances à construire, au travers des activités et des interactions qui composent la séance. Objet perpétuel de recherche d'efficacité, la fiche évolue au rythme des expérimentations dans les classes et de sa circulation entre les collègues. Et si elle porte souvent l'empreinte personnelle de son auteur.e, il n'en reste pas moins qu'elle représente un outil didactique particulier, bien reconnaissable en ce qu'elle comprend des éléments invariables qui ont pour fonction de faciliter le travail de l'élève, sa progression dans l'apprentissage et l'évaluation de celui-ci.

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Des finalités de l'Ecole aux buts de l'Information-Documentation

Tous les programmes, référentiels, dispositifs, « éducations à » et parcours s'inscrivent naturellement dans les finalités du système éducatif, telles que les définit le code de l'éducation : instruire, éduquer, insérer socialement et professionnellement.

Du point de vue taxonomique, ces finalités se déclinent, pour chaque discipline, en buts, puis en objectifs généraux et spécifiques.

L'Information-Documentation joue également sa partition lorsqu'elle permet à chaque élève d'apprendre par l'information, de s'acculturer à l'information, au document et aux médias, mais également lorsqu'elle favorise son développement personnel, participe à la construction des compétences normatives, conforte ses attitudes citoyennes et lui permet de tracer son parcours d'orientation.

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La fiche élève : un exemple d'outil didactique

Outil didactique indispensable le plus souvent créé par le professeur documentaliste en appui de son enseignement, la fiche élève revêt plusieurs formes. Qu’elle soit sous format papier ou numérique, simple guide facilitateur ou véritable matériau d’étude, la fiche élève possède plusieurs fonctionnalités que nous présenterons ci-après.

Quel rôle (pratique et symbolique) revêt cette fiche dans le déroulé d’une séquence ? Quelles sont les tâches ou activités proposées, quel déroulé, et pour quel(s) objectif(s) vis-à-vis de l’élève ? Enfin, quel devenir pour ce document ?

A travers une typologie des outils didactiques dressée en 2015 par Pascal Duplessis sur un corpus constitué d’une centaine de productions professionnelles, nous réfléchirons sur le rôle et l’importance de la fiche élève dans l’enseignement de l’Information-Documentation, à travers les nombreuses situations dans lesquelles elle s’inscrit aujourd’hui (cours « info-doc », EMI, enseignements transversaux, interdisciplinarité) ainsi que son devenir. Une réflexion sur l’ergonomie de cet outil didactique étoffera notre propos.

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Fiche-élève, fiche pédagogique en information-documentation : des outils didactiques pour enseigner et pour apprendre

La majorité des professeur.e.s documentalistes, dans leurs cours, utilisent des documents pour préparer la séance (enseignement) et pour aider les élèves à réaliser les activités proposées (apprentissage). Ces outils didactiques, qu'ils soient tirés de l'existant ou bien construits par l'enseignant pour accompagner telle activité et servir tel objectif, recouvrent des fonctions bien spécifiques qui renseignent sur nos pratiques pédagogiques. Fiche-élève et fiche de préparation sont les exemples les plus connus, mais derrière ces prototypes se cachent des intentions très diversifiées qu'il peut être intéressant de catégoriser et de définir, à la fois pour prendre la mesure de la richesse de ces pratiques et, pourquoi pas, pour les faire évoluer.

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