Référence documentographique

Duplessis Pascal. L’Éducation aux médias et à l'information (EMI) et la stratégie numérique : Le choc des cultures. Les Trois couronnes, avr. 2015. Partie 2. "L'EMI dans la stratégie numérique"

http://lestroiscouronnes.esmeree.fr/identite-professionnelle/partie-2-l-emi-dans-la-strategie-numerique

Partie 2- L'EMI dans la stratégie numérique

" Développer une grande ambition numérique pour enseigner par le numérique et enseigner le numérique." (Loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République)


Dans la première partie, nous avons retracé les origines internationales de l’Éducation aux médias et à l'information (EMI) et observé comment celle-ci a d'abord été considérée comme une éducation aux médias augmentée de l’éducation à l'information dans un contexte où le support numérique était promis à une formidable extension. L'EMI, à peine introduite en France, s'est alors trouvée aussitôt catapultée dans la stratégie numérique du ministère de l’Éducation nationale et prise dans le jeu des restructurations de ses grands opérateurs, dont le CLEMI et Canopé, tous deux placés sous l'égide de la Direction du numérique pour l'éducation (DNE).

Avant de regarder plus en détail la place dévolue à l'EMI dans les textes officiels encadrant la promotion de la stratégie numérique, et notamment sa dissolution possible dans la culture numérique, constatons à partir de quelques références que les premiers effets de cette stratégie ont touché Canopé et le CLEMI.

2.1- Canopé et le CLEMI, leviers de la transition numérique

La mise en place de la stratégie numérique impulsée par le Ministère impliquait, comme le soulignait aussitôt l'IGEN Michel Reverchon-Billot dans une intervention devant les IATICE en février 2013, « une nouvelle forme de gouvernance réunissant la Dgesco et les opérateurs (Onisep, CNED, CNDP...) »1.

S'agissant de ces réorganisations de services, rappelons que la refondation du CNDP, épinglé par la Cour des comptes en février 2014, a été voulue et conduite pour l’adapter aux exigences du service public du numérique éducatif. Le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, répondant aux rapporteurs de la Cour, avoue que « le CNDP est apparu comme un des principaux opérateurs d’appui à la mise en œuvre de la stratégie visant à « Faire entrer l’école dans l’ère du numérique »2. Sur la page « Qui sommes-nous » de Canopé, on peut à présent lire ceci : «  Acteur majeur de la refondation de l’école, il conjugue innovation et pédagogie pour faire entrer l’École dans l’ère du numérique 3. » Le directeur du réseau Canopé, Jean-Marc Merriaux, prend acte de la nouvelle orientation donnée à Canopé dans l'avant-propos qu'il co-signe avec Divina Frau-Meigs pour la brochure du CLEMI 4, entraînant celui-ci dans son sillage numérique. La page qu'EDUSCOL a consacrée à l'EMI dès juin 2013 implique d'ailleurs directement le CLEMI en informant de la « rénovation du Centre de liaison de l'enseignement et des médias de l'information (Clémi) pour répondre aux nouveaux enjeux du numérique » 5. La directrice scientifique du CLEMI ne semble pas être dupe lorsqu'elle remarque, dans son récent rapport sur l'EMI en France que l'institution « semble utiliser la transition numérique comme un levier de changement mais aussi comme une articulation avec toute une série de dispositifs éclatés en profond besoin de remaniement (CANOPE, CLEMI, Espaces Publics Numériques, …) » 6.

Voici pour les structures encadrant l'éducation aux médias et à l'information. Mais comment l'institution présente-t-elle l'EMI dans sa communication ?

2.2- L'EMI au défi du numérique

Avant même la publication de la Loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République (2013), l'EMI se trouve étroitement liée à la stratégie numérique encore en germe. Ainsi le rapport de concertation nationale préparatoire à la loi, « Refondons l'école de la République », remis le 9 octobre 2012 au Président de la République, associe-t-il l'EMI, déjà nommée telle quel, à la dimension numérique 7. Il est également frappant de noter que cette mention de l'EMI apparaît dans le chapitre « Le numérique, une priorité pour la réussite » et dans un paragraphe intitulé «  Apprendre le numérique ». Cette partie ne contient que deux points, l'un consacré à l'EMI et le second à la mise en place d'un plan « numérique au primaire ». Dès son apparition en France, et ce, neuf mois avant son instauration officielle dans la Loi d'orientation, l'EMI est donc intrinsèquement associée au numérique.

Deux mois plus tard, le 14 décembre 2012, Vincent Peillon prononce le discours inaugural de la stratégie numérique. Le titre, mobilisateur, sonne comme un slogan : « Faire entrer l'école dans l'ère du numérique ». Bien que sous une appellation moins précise que celle employée dans le rapport de concertation nationale, l'EMI est présentée comme indissociable des supports, des outils et des démarches de communication numérique. Dans les paroles du ministre, l'EMI se révèle encore une éducation aux médias « adaptée » et « renouvelée » 8.

Au Bulletin officiel de ce même mois paraît le Programme national de formation (PNF) 2013. L'EMIconf de mai 2013 y est inscrite sous le titre « Éducation à l'information et culture numérique » 9. Mais elle se réalisera sous un autre titre : « Cultures numériques : éducation aux médias et à l'information ». Cette modification n'est ni anodine ni due au hasard. La mention « Éducation à l'information » disparaît, sans doute considérée comme trop attachée à l'information-documentation et pouvant donner un rôle excessif aux professeurs documentalistes. L'inversion des termes est également signifiante. En l'espace de cinq mois, il semble que la littératie numérique ait pris l'ascendant sur les littératies médiatiques et informationnelles. L'EMI est présentée comme enchâssée dans la culture numérique, elle en devient une composante. Enfin, le passage au pluriel dans « cultures numériques » traduit cette idée que chacune des deux littératies composantes sont saisies au travers de leur dimension numérique. A l'occasion de la publication des actes de cette conférence tenue à Lyon en mai 2013, la future directrice de la DNE, mais déjà « directrice de projet stratégie numérique », Catherine Becchetti-Bizot, fait de l'EMI « la clef de voûte des cultures numériques » et la condition nécessaire à leur intégration dans l'école 10.

Rappelons que l'instauration officielle de l'EMI dans la Loi d'orientation et de refondation ne date que de juillet 2013. Une seule mention complète de l'EMI est en définitive retenue, à l'article 53, pour préciser qu'elle est obligatoire au collège 11. Non explicitée dans le corps du texte même de la loi, elle semble trouver ses contours et ses contenus dans l'annexe au chapitre « Apprendre à l'ère du numérique », mais sous l'expression d' « éducation aux médias, notamment numériques » seulement. On peut y lire en effet que « au collège, l'éducation aux médias, notamment numériques, initie les élèves à l'usage raisonné des différents types de médias et les sensibilise aux enjeux sociétaux et de connaissance qui sont liés à cet usage » 12. L'emphase sur le numérique y est constant. La page que consacre EDUSCOL à l'inscription de l'EMI dans la loi ne s'y trompe pas en citant cet extrait : « développer une grande ambition numérique pour enseigner par le numérique et enseigner le numérique. La maîtrise des technologies de l'information et de la communication et le bon usage des ressources numériques, notamment pédagogiques, constituent un enjeu et une opportunité majeurs en matière éducative » 13.

Ainsi l'EMI est-elle solidement arrimée au principe d'éducation numérique que la loi instaure. Elle côtoie même des perspectives qui, en premier lieu, la dépassaient, comme l'ouverture de l'option « informatique et sciences du numérique » en terminale, mais avec lesquelles elle semble de plus en plus devoir composer. Toujours dans ce chapitre de l'annexe, on remarquera, tant cela est rare dans les textes officiels relatifs à l'EMI, la présence du professeur documentaliste. Mais attention ! celle-ci n'est pas associée aux littératies médiatique et informationnelle, mais bien à la formation aux outils numériques : « Les professeurs-documentalistes doivent être particulièrement concernés et impliqués dans les apprentissages liés au numérique. » La page qu'EDUSCOL consacre à la place de l'EMI dans la loi ne relève même pas cette occurrence.

Le ton est donné. L'EMI sera dès lors entièrement coulée dans le moule numérique et servira la grande ambition. Le CLEMI, lorsqu’il fête ses 30 ans en organisant un colloque international en novembre 2013, propose ainsi une table ronde intitulée « Le numérique, vers une nouvelle éducation aux médias et à l’information ». En mai 2014, un second colloque national dédié à l'EMI est organisé au CRDP d'Aix-Marseille dans le cadre du PNF 2014. Dans l'organigramme paru au Bulletin officiel de janvier, on peut remarquer que cette action trouve à présent sa place au chapitre IV " Faire entrer l'École dans l'ère du numérique " 14. Cette édition 2014, qui poursuit les travaux initiés par l'EMIconf 2013 de Lyon, a pour titre " L'éducation aux médias et à l'information au défi du numérique ". Au cœur de ce séminaire, la table ronde d'ouverture de l'Orme, " École numérique : une école augmentée ? ", est d'ailleurs présentée comme " la thématique de ces deux jours "15.

2.3- L'EMI, digital literacy, un B2i rénové ?

Dans le dossier de présentation de la rentrée scolaire 2014 mis en ligne par le Ministère en septembre, un pas supplémentaire semble franchi lorsque la confusion entre EMI et culture numérique est faite sur le plan des contenus. Une EMI "renouvelée" est présentée, dans un chapitre à nouveau consacré au numérique, comme devant " *intégrer dans les disciplines les nouvelles compétences de littératie numérique indispensables à la formation du futur citoyen, ainsi que des connaissances de base relatives à la programmation et à la construction d’une véritable culture numérique *" 16. On comprend alors que, dans la logique du Ministère, les contenus de l'EMI, connaissances de base et compétences, sont identiques à ceux de la littératie numérique.

Deux mois plus tard, le Ministère et la DNE exposent au salon EDUCATICE sur le thème " Faire entrer l'école dans l'ère du numérique " 17. Sur le stand, quatre thèmes sont déclinés, consacrés aux actions bénéfiques du numérique sur la lutte contre les inégalités, l’amélioration des apprentissages, la modernisation et l'innovation. Un module présente justement " la culture numérique [comme] nouvel axe de l’éducation aux médias et à l’information ". Les thématiques qui s'y trouvent développées sont étonnantes : " Culture numérique (Internet responsable, nouveau B2i, initiation des élèves au codage et à la compréhension du processus algorithmique, inscription de l’informatique dans les enseignements du Socle) ". Elles en disent long sur le virage épistémologique que prend l'EMI dans cette stratégie numérique. A en croire effectivement Catherine Becchetti-Bizot dans l'entretien donné au site Nextimpact en mai 2014, l'EMI pourrait très bien se réduire aux simples compétences d'un B2i rénové 18 : " Apprendre le numérique à travers de nombreuses activités dans divers enseignements permet aux élèves à la fois d’enrichir leur réflexion et d’acquérir des compétences tant dans l’usage de logiciels spécialisés que d’outils de production, de publication et de partage. Cela procède d’une bonne compréhension des outils, des services, d’une nouvelle forme d’expression et d’écriture que l’on peut valider à travers le B2i, qui va être rénové, et cela ne saurait être réduit à de la bureautique. Il s’agit d’une véritable éducation aux médias, à l’information et au numérique, inscrite dans la loi de refondation et indispensable à la formation de tous les élèves. " La directrice de la DNE ne fait d'ailleurs que suivre l'une des propositions émises par les rédacteurs d'un important rapport de juillet 2013 venant en appui à la stratégie numérique et selon lequel il faudrait " réévaluer le contenu, le statut et la dénomination du B2i " 19.

A ce compte, il s'agirait d'une solution économique pour le Ministère et la DNE. Un B2i rénové, actualisé et augmenté de compétences médiatiques, numériques et informatiques certainement, aurait l'avantage de diffuser facilement l'EMI auprès des enseignants. Dispositif bien connu depuis sa mise en place en 2000, plusieurs fois remodelé, décliné selon les cycles du primaire, du secondaire et du supérieur et selon les branches professionnelles, équipé d'outils de validation, intégré au Socle commun et au Brevet des collèges, le B2i n'a plus à devoir s'imposer dans les pratiques comme dans les esprits. Il garantit en outre les conditions de transversalité, de contextualisation et d'approche par les compétences (APC) qui conviennent bien aux "éducation à". Par contre, les professeurs documentalistes pourraient s'estimer à nouveau lésés, eux qui n'ont pas tardé à investir de leur énergie et de leurs espérances dans une éducation aux médias et à l'information qu'ils comprennent encore comme un développement de la maîtrise de l'information. Combien de sites professionnels n'ont-ils pas troqué un peu hâtivement leur rubrique "IRD" pour "EMI", passant sans transition de l'âge préhistorique des années 80 à l'âge numérique de ce début du troisième millénaire. Ce serait revenir à une solution par défaut, celle qui a consisté jusque là à se satisfaire du référentiel composite du B2i pour justifier des séances pédagogiques en information-documentation. Plus encore, si le B2i rénové devait agréger les compétences médiatiques et informationnelles de l'EMI, les conditions déjà précaires de l'enseignement de l'information-documentation par les professeurs documentalistes se verraient encore un peu plus dégradées, puisque seraient, par absorption de ses contenus d'enseignement, effacées toutes les frontières qui permettaient jusque là d'identifier leur territoire et de fonder leur spécificité.

Pour autant, le B2i rénové ne se substituera pas au cadre de référence définissant « les objectifs de l'EMI et leur déclinaison concrète sous la forme de séquences pédagogiques proposées pour les différentes disciplines », qui doit être élaboré par le Conseil supérieur des programmes (CSP) 20. En effet, selon la DGESCO dans cette page de novembre 2014 consacrée à « L'EMI dans la stratégie du numérique », le B2i, mentionné à deux reprises, devrait seulement permettre « une évaluation progressive des compétences acquises par les élèves ». C'est ainsi que l'envisageait d'ailleurs la directrice de la DNE dans l'entretien donné au site Nextimpact en mai 2014 que nous venons de citer. Le cadre de référence dessiné par le CSP proposera donc une sorte de programme transversal de l'EMI dont les compétences à acquérir par les élèves seront validées par un nouveau B2i. Il reste à espérer que celui-ci ne présente pas les défauts de ses prédécesseurs qui brouillaient à plaisir l'informatique et l'informationnel. Si, jusque là, les professeurs documentalistes pouvaient encore légitimer certaines de leurs interventions didactiques au motif de l'absence d'un programme de formation venant en amont préparer les élèves à l'obtention du B2i, ils ne pourront désormais plus le faire que dans le nouveau cadre transversal de référence de l'EMI. Si cette solution d'accorder un programme à son évaluation offre une cohérence attendue tout en réhabilitant le B2i, elle écarte néanmoins encore un peu plus l'enseignant documentaliste de sa matière d'enseignement en l'inscrivant toujours plus explicitement dans les programmes de toutes les disciplines.

2.4- La place de l'EMI dans la stratégie numérique

Depuis 2012, l'institution s'efforce donc à la fois de faire émerger l'EMI comme un nouveau concept et un nouveau dispositif tout en le présentant comme un levier pour sa stratégie numérique. Sont alors mis en avant des atouts qui servent ce plan : la transversalité, qui permet de toucher tous les enseignants et tous les élèves, l'opportunité de développer les usages numériques au travers des outils, des matériels et des applications numériques, mais également la consommation de ressources numériques, ainsi que la construction de compétences numériques nécessaires à un usage toujours plus important du numérique. L'étude des textes officiels et la chronologie des événements autorise à penser que l'EMI est peut-être au départ un dispositif exogène à la stratégie numérique, mais qu'il a été aussitôt intégré, voire instrumentalisé, parce que l'on y aurait compris tout l'intérêt que l'on pouvait en tirer. Si c'est le cas, son réemploi en fait une création quasi originale et endogène de la stratégie numérique, voulue comme un "levier" supplémentaire pour faire basculer l'école dans l'ère du tout numérique.

Le recours à un concept international (MIL) a sans doute servi la légitimité de l'introduction de l'EMI en France. Encombré de littératies autres que numérique, sa visibilité est toutefois encore brouillée, mais au fil du plan de communication que déroule le Ministère, les contenus et les contours de l'EMI compris comme éducation aux usages numériques se précisent.

Les attentats terroristes de Paris en janvier 2015 ont toutefois rappelé au Ministère l'intérêt des composantes informationnelles et médiatiques de l'EMI. On ne sera dès lors pas surpris de retrouver l'EMI en bonne place parmi les " onze mesures pour une grande mobilisation de l’École pour les valeurs de la République " 21, texte paru le 22 janvier 2015 et préfigurant celui sur la Réforme du collège 22 publié deux mois plus tard. Parmi les onze mesures citées en janvier, la troisième annonce la création d'un parcours citoyen, lequel serait construit autour, notamment, d'un nouvel enseignement moral et civique et " d'une éducation aux médias et à l'information prenant pleinement en compte les enjeux du numérique et de ses usages ". L'annonce est faite qu'un " média – radio, journal, blog ou plateforme collaborative en ligne – sera développé dans chaque collège et dans chaque lycée [et que] les professeurs documentalistes seront tout particulièrement mobilisés à cette fin. »23.

Notons enfin que le dernier salon EcriTech, qui s'est tenu à Nice en avril 2015, a placé quant à lui l'EMI dans l'un de ses ateliers intitulé " Education aux médias à l'ère du numérique " lors de sa sixième édition consacrée à la vie numérique de l'élève [^24].

Il est alors intéressant, sinon urgent, de chercher à comprendre les raisons qui poussent le Ministère à développer avec tant de moyens et de rapidité cette stratégie numérique.

Lire la partie 1 : L'EMI ou l'EAM augmentée

A suivre : (Partie 3) Les enjeux économiques et industriels de la stratégie du numérique


  1. Reverchon-Billot Michel. Réunion des IATICE documentation-2013. Intervention de Michel Reverchon-Billot pour le réseau des Iatice. EDUSCOL, 20-03-2013. http://eduscol.education.fr/cdi/anim/reunion-des-interlocuteurs-academiques/reunion-iatice-doc-2013/intervention-mrb 

  2. France. Cour des comptes. Le Centre national de documentation pédagogique (CNDP) et son réseau : un modèle obsolète, une réforme indispensable. 02-2014. Op. Cit. 

  3. http://www.reseau-canope.fr/qui-sommes-nous.html 

  4. « Ce changement s’inscrit dans les nouvelles orientations du ministère fixées par la loi du 8 juillet 2013, et en particulier l’accès à une éducation numérique de qualité, la création d’un service public du numérique éducatif et la modernisation de la formation des enseignants. Le renouvellement est profond : refonte complète de l’offre éditoriale de Canopé, restructuration de son offre numérique et lancement d’un grand chantier de modernisation des lieux de proximité constituant le réseau. ». Canopé-CLEMI, 2014. id. 

  5. M.E.N. Éducation aux médias et à l'information. 06-2013. Op. Cit. 

  6. ANR TRANSLIT et COST. Politiques d’éducation aux médias et à l’information en France (2013). Mai 2014. http://www.enjeuxemedias.org/IMG/pdf/FRANCE_rapport_2014.pdf 

  7. M.E.N. Refondons l'école de la République. Rapport de la concertation. M.E.N., 09-10-2012. http://www.education.gouv.fr/archives/2012/refondonslecole/la-demarche/rapport-de-la-concertation/ 

  8. « Elle se situe en amont des disciplines, et il n’est plus possible aujourd’hui de poursuivre des études ou des recherches sans avoir une pratique régulière et réfléchie des médias de communication numérique et des démarches qui en découlent : à la fois interactives, collaboratives, dynamiques, interconnectées et praticables en mobilité. Ce sera l’objet d’une éducation aux médias que je souhaite "renouvelée", de l’école primaire au lycée. » M.E.N. Faire entrer l'École dans l'ère du numérique : discours de Vincent Peillon. M.E.N., 14-12-2012. http://www.education.gouv.fr/cid66604/faire-entrer-ecole-dans-ere-numerique-discours-vincent-peillon.html 

  9. M.E.N. Présentation des priorités du plan national de formation en direction des cadres pédagogiques et administratifs de l'éducation nationale. Circulaire n° 2012-169 du 20-11-2012. Bulletin officiel n° 45 du 6 décembre 2012. http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=66240 

  10. « L'EMI est la clef de voûte des cultures numériques si l'on veut que celles-ci pénètrent l'école et qu'elles relèvent à part entière de ses responsabilités ». Becchetti-Bizot Catherine. «  Préface ». Cultures numériques, éducation aux médias et à l'information. École normale supérieure de Lyon, 21 et 22 mai 2013. Canopé, 2014. http://emiconf-2013.ens-lyon.fr/ebook 

  11. « La formation dispensée à tous les élèves des collèges comprend obligatoirement une initiation économique et sociale et une initiation technologique ainsi qu'une éducation aux médias et à l'information. » M.E.N., EDUSCOL. L’EMI dans la loi de du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République. EDUSCOL, nov. 2014. http://eduscol.education.fr/cid83623/l%20emi-dans-la-loi-de-du-8-juillet-2013-d-orientation-et-de-programmation-pour-la-refondation-de-l-ecole-de-la-republique.html 

  12. M.E.N. Loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République. Légifrance, 2013. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027677984&categorieLien=id 

  13. M.E.N. L’EMI dans la loi de du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République. 11-2014. Op. Cit. 

  14. M.E.N. Présentation des priorités du plan national de formation en direction des cadres pédagogiques et administratifs de l'éducation nationale. Circulaire n° 2014-004 du 29-1-2014. Bulletin officiel n° 5 du 30 janvier 2014. http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=76293 

  15. M.E.N. L'éducation aux médias et à l'information au défi du numérique. Séminaire national du 26 au 28 mai 2014. Plan National de Formation. Journée d’information des cadres du M.E.N. CRDP de l’académie d’Aix-Marseille. http://eduscol.education.fr/cid79532/l-education-aux-medias-et-a-l-information-2014.html 

  16. M.E.N. Rentrée scolaire 2014-2015. Dossier de présentation. M.E.N., 09-2014. http://www.education.gouv.fr/cid81791/rentree-scolaire-2014-2015.html 

  17. M.E.N., D.N.E. Faire entrer l'école dans l'ère du numérique : Présentation des actions de valorisation du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. EDUCATEC-EDUCATICE, 26-28 novembre 2014. http://www.arts-plastiques.ac-versailles.fr/IMG/pdf/presentation_educatice_presence_ministere_dne.pdf. 

  18. Becchetti-Bizot, Berne, mai 2014. Entretien avec la « directrice du numérique » à l'Éducation nationale. Op. cit.

  19. IGEN / IGAENR, M.E.F., M.R.P. La structuration de la filière du numérique éducatif : un enjeu pédagogique et industriel. Rapport. Juillet 2013. http://www.education.gouv.fr/cid73971/la-structuration-de-la-filiere-du-numerique-educatif-un-enjeu-pedagogique-et-industriel.html 

  20. M.E.N. L'EMI dans la Stratégie du numérique. EDUSCOL, nov. 2014. http://eduscol.education.fr/cid72525/education-aux-medias-information.html 

  21. M.E.N. Grande mobilisation de l'École pour les valeurs de la République : annonce des mesures. Ministère de l’éducation nationale, jan. 2015. http://www.education.gouv.fr/cid85644/onze-mesures-pour-un-grande-mobilisation-de-l-ecole-pour-les-valeurs-de-la-republique.html 

  22. M.E.N. Collège : mieux apprendre pour mieux réussir. Ministère de l’Éducation nationale, mars 2015. http://www.education.gouv.fr/cid86831/college-mieux-apprendre-pour-mieux-reussir.html#4.3_-%20Renforcer%20la%20d%C3%A9mocratie%20coll%C3%A9gienne 

  23. Réduite au seul enjeu de citoyenneté dans le projet de réforme du collège, L'EMI est étonnamment déconnectée des nouveaux "enseignements pratiques interdisciplinaires" (EPI) et notamment de celui des huit thèmes prévus qui est dédié à l' " information, communication, citoyenneté ". Plus étrange encore, elle est totalement détachée de l'objectif de " développement des compétences numériques ", sis en bonne place et largement développé dans l'axe 3 de la réforme. Parmi les nombreux contenus listés pour décrire cette culture numérique, certains devraient relever de l'EMI, comme celui-ci qui annonce que " les collégiens acquièrent les valeurs, les repères et l’esprit critique d’une nouvelle culture numérique. Dans leurs activités au sein des réseaux sociaux et des espaces collaboratifs en ligne, ils comprennent les enjeux de sécurité numérique, de fiabilité des sources et de l’information, de civilité et de respect vis-à-vis d’autrui. " On attribuera ce choix récent de communication relatif à la place de l'EMI dans la réforme du collège aux impératifs de l'actualité politique. [^24]:M.E.N. ÉcriTech’6 : Vie numérique de l’élève : une identité en construction. Nice, 9-10 avril 2015. http://www.ecriture-technologie.com/ecritech6-presentation-de-la-problematique/